Le propos de Denys Lamarzelle est, dans un premier temps, de définir qui est le cadre territorial, de mieux cerner son rôle, de proposer une classification, par fonction et par secteur d’activités et type de collectivités (commune, département et région), d’examiner ses relations avec son environnement local, avec les divers acteurs de l’administration territoriale et principalement avec les élus, pour proposer en conclusion « une démarche cadre dynamisante et porteuse d’espoir tout en étant réfléchie et cohérente ».

L’intérêt de cet ouvrage, d’une lecture agréable et en général pertinente, est de traiter le sujet dans sa globalité. Il s’appuie pour cela sur une cinquantaine d’entretiens de professionnels mais aussi sur l’expérience propre de l’auteur exerçant des responsabilités de direction dans une collectivité.

Bien que l’ouvrage se présente sous la forme d’une enquête sociologique, ne devrait-on pas plutôt parler d’un essai dans lequel sont avancées des hypothèses de classification et des typologies qui mériteraient sans doute une recherche scientifique plus poussée.

Denys Lamarzelle différencie ainsi les cadres d’autorité (secrétaires généraux, DG, directeurs généraux de services techniques et autres DGA…), les cadres de direction (directeurs des finances, des services sociaux, de la communication, DRH…), les cadres intermédiaires, souvent adjoints des précédents et encadrant plusieurs unités, les cadres de proximité, chefs de service ou de bureau et enfin les cadres spécialisés ou cadres experts.

Toute la difficulté d’une telle classification ne vient-elle pas de la grande diversité de taille et d’organisation des collectivités, même si l’auteur vise essentiellement les grandes et les moyennes ?

Si le titre de l’ouvrage ne l’évoque pas à sa lecture, on peut se demander si son intérêt principal n’est pas d’aborder, encore e