Tous les trois ans, la CFDT célèbre la journée des femmes par un grand rassemblement « Actuelles » . Cette année, les 8 et 9 mars 2000, deux mille femmes et hommes de la CFDT débattront et témoigneront de leurs actions pour l'égalité entre les hommes et les femmes dans le monde du travail.

Voilà un sujet qui parle à l'oreille des femmes cadres. Si nous pouvons nous féliciter de l'accession régulière des femmes aux postes de responsabilité, force est de constater que les femmes y subissent de nombreuses discriminations. Le grand moment d'appropriation du débat sur l'aménagement et la réduction du temps de travail que notre société vient de vivre et les premières négociations ont servi de révélateur au besoin des cadres (femmes et hommes) de plus de temps libre et de respect de leur organisation du travail.

Dans un moment où la classe politique enrichit le concept de parité et le dote de moyens opérationnels, la CFDT veut faire progresser la question de l'égalité entre les hommes et les femmes. Cette question fait émerger deux débats fondamentaux. La place tenue par les femmes dans les évolutions du monde du travail et le rapport au pouvoir.

Du rôle de victimes, au rôle d'actrices et, aujourd'hui, d'initiatrices, les femmes sont au cœur des évolutions du monde du travail. Elles y portent la question du temps qui est centrale, la question du hors travail, celle de la dignité et de la responsabilité.

La question du pouvoir au féminin est un concept nouveau en France. Ce n'est pas le cas dans d'autres pays du monde.

Si nous voulons réellement faire progresser la cause des femmes, il faut favoriser leur accession au pouvoir. C'est une question de démocratie.

De même si nous voulons faire émerger de nouveaux thèmes de revendications, pensons à la place des femmes dans nos organisations syndicales.

Les revendications s'expriment à travers ce que l'on vit. Or, puisque les hommes et les femmes vivent des réalités différentes, leurs revendications s'expriment différemment.

A « Actuelles 2000 », la CFDT a la volonté de dépasser sur cette question les barrières classiques entre les différents syndicats. Toutes les grandes organisations syndicales françaises ont été invitées, seront présentes et invitées à s'exprimer. Ce sujet fondamental mérite bien l'implication commune des syndicats.