Dans le secteur de l’immobilier, les agences et les administrateurs de biens représentent quelque 60 000 entreprises, soit plus de 100 000 salariés. La quasi-totalité a moins de dix salariés. La volonté d’introduire de la coopération dans un univers de compétition acharnée fait qu’aujourd’hui la « coopétition » n’est plus une simple idée mais une stratégie gagnante pour cette profession. Entre concurrence et coopération, la coopétition, qui renforce les parts de marché des agents immobiliers, est en passe de devenir une norme stratégique au sein du secteur.

Jusqu’au milieu des années quatre-vingt, le secteur est caractérisé par l’aspect traditionnel de ses pratiques. Des franchises venant principalement des Etats-Unis telles que Century 21 ou Era vont s’implanter sur le marché français, ce qui va conduire à l’évolution et à l’homogénéisation des pratiques commerciales de la profession immobilière. Les marques françaises (Laforêt, Guy Hoquet, Orpi) apparaissent peu après en adoptant le modèle des franchises américaines. Internet va considérablement changer les moyens de prospection, de promotion, de communication et de gestion de la clientèle. Les budgets consacrés à la publicité sur les supports de presse écrite se réduisent au profit des sites d’annonces spécialisés. Les attentes et le comportement de la clientèle sont également modifiés. La diversité de l’offre des agences est plus facilement comparée par le client potentiel, futur acquéreur. La pression concurrentielle entre agences s’élève mais également face aux particuliers qui ont plus de facilités pour vendre leurs biens sans le concours d’un professionnel.

Par ailleurs, l’outil internet a permis également l’émergence d’une nouvelle manière d’exercer l’activité professionnelle. L’exercice de la profession au travers des réseaux de mandataires voit le jour. Contrairement au