Nous vivons au-dessus de nos moyens écologiques. Nous consommons les ressources minières et fossiles sans tenir compte de leurs réserves. L’exploitation des ressources renouvelables se fait à un rythme supérieur à la biocapacité de la planète. De plus, la production de déchets non recyclables et de gaz à effet de serre altère de nombreux écosystèmes. L’humanité creuse ainsi une dette écologique au prix notamment de la déforestation, de la baisse des réserves d’eau, de l’épuisement des ressources aquatiques et de l’accumulation de déchets et de gaz à effet de serre. Après avoir été multipliée par dix au cours du siècle dernier, la consommation totale de ressources naturelles le serait encore par trois d’ici 2050 si l’évolution se poursuivait au rythme actuel. Cette augmentation des volumes s’accompagne d’une grande diversification des matières mobilisées pour les nouvelles technologies. La question de l’accès aux ressources se pose également, et notamment pour les ressources minérales (dont le pétrole). Celui-ci est fortement conditionné par l’augmentation et la volatilité des prix, par des considérations géopolitiques ainsi que par les impacts sur l’environnement liés aux processus de leur extraction, traitement et transport (consommation d’énergie, rejets de gaz à effet de serre, atteintes à la biodiversité, émissions de polluants et déchets). Les entreprises et les consommateurs doivent donc parvenir à réduire leur consommation de matières premières. Il faut changer l’organisation de la production vers un fonctionnement plus circulaire de l’économie.

Un fonctionnement plus circulaire de l’économie et une économie de l’usage

De nouveaux modes de consommation et d’utilisation des ressources se développent afin de sortir du cycle actuel qui peut se résumer à « extraire, consommer, jeter ». Une majorité de consommateurs en France