La diminution du nombre de demandeurs d’emploi cadre à fin juin 2004 (- 9,34% sur le premier semestre 2004) et l’augmentation du nombre des offres (+ 11% de juin 2003 à juin 2004) témoignent d’une lente amélioration de la situation, sans que l’on puisse parler de retournement de conjoncture tant les indicateurs de demande d’emploi ou de cadres chômeurs indemnisés restent à des niveaux élevés.

Le nombre de demandeurs d’emploi cadres à fin juin (227 731) représente 10% de l’ensemble des demandeurs d’emploi, un taux qui ne diminue pas. Le nombre de chômeurs cadres indemnisés n’a cessé de progresser depuis 1998 (160 084 fin juin soit + 6 006 sur le premier semestre 2004). 4% des cadres sont au chômage, majoritairement les plus jeunes et les plus âgés. Le taux moyen de retour à l’emploi des cadres pris en charge par l’APEC (Association pour l’emploi des cadres) dans le cadre du PARE (plan d’aide au retour à l’emploi) est de 38% à 6 mois et de 50% à 12 mois.

Si les prévisions de recrutements de cadres continuent de progresser, elles concernent majoritairement le secteur des Services et les cadres expérimentés. La timide reprise constatée au premier semestre ne profite donc guère aux jeunes diplômés. Un an après l’obtention d’un diplôme Bac + 4 et au-delà, un jeune cadre sur deux n’a pas trouvé d’emploi (Enquête APEC Jeunes diplômés, septembre 2004).

La perspective d’un meilleur taux de croissance à la fin 2004 ne signifie en rien une amélioration de la situation de l’emploi. Rappelons qu’aux Etats-Unis, la croissance d’environ 3% n’a pas engendré de créations d’emplois ; selon certains experts, il faudrait une croissance à 6% pour autoriser cette création d’emplois. Nous en sommes très loin. Malgré les effets d’annonce, basés