La crise récente a-t-elle marqué une rupture dans la gestion des ressources humaines pour les cadres chez PSA Peugeot Citroën ?

Lorsque j’ai rejoint le groupe en juin 2008, les prémisses de la crise étaient déjà visibles. A l’automne de cette même année, elle s’est révélée d’une grande violence. Dans le secteur automobile, personne n’avait connu une crise aussi brutale depuis 1993.

Chez PSA Peugeot Citroën, la période récente nous a conduits à une véritable prise de conscience. Elle nous a montré clairement que nous ne vivions plus dans un monde clos, que la France n’était plus entourée de lignes Maginot. Ce qui a changé aussi, c’est qu’aujourd’hui les managers nous disent clairement : « ne nous baladez pas, dites-nous les choses telles qu’elles sont, même si elles ne sont pas toujours drôles à entendre, ne nous trompez-pas ». Ces mots sont très importants à entendre, surtout lorsqu’ils sont prononcés par les managers de proximité, qui sont en prise avec la réalité opérationnelle. Finalement, la crise a rendu évidente la nécessité de mieux communiquer à l’intérieur de notre groupe, d’expliquer clairement à tous les stratégies choisies. Chez nous, cette nécessité de mieux communiquer se met en place avec le « système d’excellence » qui s’adresse à l’ensemble du personnel, afin que chacun comprenne bien les ambitions et les valeurs de notre entreprise.

Le « système d’excellence » s’articule autour de quatre pivots : la responsabilité, le respect (de la diversité par exemple), le progrès permanent et l’audace (la capacité à savoir faire des ruptures). Sa finalité est de donner au travail de chacun un sens. C’est indispensable pour donner à tous la capacité à gérer les transformations et se projeter dans le futur, même s’il se révèle difficile.

Ces quatre thèmes s’inscrivent dans des contrats