C’est une autre écoute de l’Europe, celle qu’on entend lors des événements sportifs, internationaux ou très nationaux. Les hymnes font partie de la symbolique forte des nations et chaque citoyen ou sujet connaît son refrain. Ainsi même l’Europe s’est choisi un hymne, l’Ode à la joie de Beethoven.
Ces quelques notes de musique permettent d’acquérir une meilleure connaissance de la culture du pays, le morceau de Haydn allemand, l’hymne italien qui a l’emphase d’un opéra triomphant, le God Save the Queen anglais, le Il est un doux pays danois de Beethoven, le psaume suisse ou la guerrière Marseillaise française sont des indicateurs précieux. Ce CD rassemble l’ensemble des hymnes de la grande Europe et des pays méditerranéens joués par la Garde Républicaine, avec toute la pompe qui convient pour l’exercice.
On peut trouver ringard ce nationalisme de la batterie fanfare militaire, mais force est de constater l’émotion que dégage cette écoute. Dans cette version, il n’y a pas les paroles, qui sont un autre sujet, tout aussi passionnant. Ainsi les Allemands, sur le même air de Haydn ont plusieurs fois réécrit les paroles qui de belliqueuses sont devenues pacifiques.
En France, cet été, Madame de Fontenay (oui, celle de miss France) a proposé que l’on remplace «Qu’un sang impur abreuve nos sillons » par « Qu’un air pur inonde la nation »... Le ministre de l’Education nationale a mis à son programme l’apprentissage de la Marseillaise dans les écoles, qui avait été abandonné.
Qu’on le veuille ou non, le rapport à l’hymne reste un sujet brûlant, tant il touche aux symboles républicains, ainsi la Marseillaise conspuée lors de ce match de l’équipe de France du Football avait suscité des réactions vives de tous bords. En tout cas cette musique, c’est aussi l’Europe.