Le 21ème siècle nécessite certainement une habileté managériale fondée sur l’idée que le management, c’est s’occuper vraiment des personnes, afin d’obtenir la qualité des comportements indispensable à la vie en communauté et à la production performante. Cette révolution suppose l’adoption d’une vision exigeante et moderne du développement délibéré du potentiel humain versus le vieux modèle de l’aliénation et de la soumission par le travail rémunéré.

Cet article a pour ambition de montrer que la rationalité devrait conduire à la conclusion qu’il convient de changer radicalement de paradigme dans le mode de conduite des Hommes en organisation.

Une espèce intrigante

Le problème du management n’est pas seulement un problème technique, mais c’est aussi un problème existentiel. Avant de vouloir, imprudemment peut-être, gérer des hommes, encore faudrait-il bien saisir la matière qu’il s’agit de gérer : vaniteuse, angoissée, violente, égoïste d’une part ; tendre, créative, généreuse, engagée d’autre part. Il ne serait donc pas sérieux de parler des organisations et de leur management sans passer par l’aventure humaine, avec ses horreurs et ses belles réalisations. Les fabuleux progrès techniques du 20ème siècle se sont aussi accompagnés de cent millions de morts dans des conflits armés, sans compter les meurtres courants, les rixes, les pressions conduisant au désespoir et aux suicides, les imprudences assassines des chauffards… la liste serait très longue.

L’humain est un « être politique ». Chaque fois qu’il fait quelque chose, qu’il émet une pensée, voire parfois par sa simple présence, il stimule chez ses congénères des jalousies, des bruits de couloir, des envies de

s’opposer, d’en découdre, d’imiter, de critiquer, de détruire parfois. Il dispose de facultés d