Présentation du rapport international

Le rapport international, présenté par le délégué général international de l'UCC (et de plus président d'EUROCADRES) est soumis au congrès comme en 1991 à Dijon, mais Michel Rousselot note que la dimension internationale n'a pas été absente des préoccupations des congrès de 1994 et 1997.

"La mondialisation n'est pas un phénomène nouveau, ce n'est pas non plus un phénomène général. Le rapport souligne les tendances fortes de la mondialisation aujourd'hui marquée par le développement des technologies de l'information et de la communication, la multiplication des fusions et concentrations d'entreprises, parfois appuyées sur les privatisations d'entreprises publiques, l'accroissement effréné des échanges financiers déconnectés de l'économie réelle.

Un modèle économique néolibéral étend son influence, privilégiant l'intérêt de l'actionnaire à court terme sur la gestion à long terme et négligeant les conséquences sociales et environnementales.

Face aux restructurations, l'information et la consultation des instances représentatives des salariés doivent se faire suffisamment en amont : c'est indispensable au plan national comme au plan européen.

Avec la montée en puissance des firmes multinationales, le rôle des Etats paraît en déclin, particulièrement leurs interventions économiques, cependant leurs responsabilités et leurs capacités d'intervention demeurent essentiels pour les infrastructures, la formation et la recherche, la protection sociale, les politiques redistributives.

La question centrale, plus que jamais, n'est pas le repli protectionniste qui réapparaît derrière des tentations nationalistes (on dit "souverainiste" aujourd'hui) de toutes tendances, mais la question centrale est bien celle de la maîtrise de la mondialisation.