En ces temps de réformes, de transformations et de ruptures sur le terrain social, il n’est pas inutile et même plutôt salutaire de penser l’offre syndicale. Les nouvelles luttes sociales - environnement, climat, pauvreté par exemple - portent des revendications radicales, des choix de société, et sur la forme épousent également des modes d’action qui nous bousculent, nous, syndicalistes. La CFDT, qui a toujours été un syndicat de société (notre slogan « vivre et travailler au pays », nos interrogations sur les dégâts du progrès…) se reconnaît dans tout acteur engagé et solidaire.

Ouvrir l’entreprise à l’exercice de la démocratie

Commençons par notre terrain de prédilection : le travail et l’entreprise. C’est une demande forte des salariés qui n’acceptent plus que celle-ci reste un espace hors-sol et privé. La « loi Pacte » entrouvre la porte pour qu’elle résonne plus démocratiquement par la définition de sa raison d’être. Les salariés et les travailleurs sont au cœur des transformations économiques, écologiques, sociales et d’identité. Ils ont besoin d’être réassurés dans l’utilité de leur métier et plus largement d’eux-mêmes dans leur parcours. L’industrie mène des travaux et des expérimentations intéressantes sur les métiers plutôt que sur les compétences avec la prédominance de l’IA sur les chaînes de conception et de production. Qui mieux que le syndicalisme pour en dégager les lignes de force et les contraintes ? Pour favoriser l’émancipation des personnes ?

La réputation des entreprises, des corps constitués et des personnes est singulièrement attaquée au nom de la transparence et de l’exercice démocratique. J’entends par-là que le dialogue économique et social, que les instances de représentations, ont à retrouver de la légitimité en étant prospectifs et en appui des salariés. A l’heure des nouvelles prérogatives des Comités sociaux économiques (CSE), la transition numérique, product