L'identité cadres est un vieux sujet d'étude de l'Union confédérale. Déjà, en mars 1995, un numéro de notre revue dont le titre était "Quelle idendité cadre ?" concluait à une identité forte mais avec une grande diversité. Le débat s'est reposé à Amiens à propos du paragraphe 2.6.1 de la résolution générale dont la Fédération de la Métallurgie et des Mines (FGMM) demandait purement et simplement la suppression. Le paragraphe incriminé affirmait : "La "logique de l'honneur", logique d'échanges implicites entre le salarié cadre et son entreprise valorisant le sentiment de responsabilité individuelle du cadre, est partie intégrante de la culture professionnelle des cadres français.

La notion d'identité cadres est structurante pour l'action et la vie au quotidien des cadres, indispensable à prendre en compte pour développer une analyse et des propositions syndicales.

Au-delà des modèles et des différenciations, la capacité à se projeter dans l'avenir semble être une dominante. Enfin, dans la constitution de l'identité cadres, le niveau socioprofessionnel du conjoint peut être un élément important".

Pourquoi le supprimer ? La métallurgie s'en expliquait : "Nous avons demandé la suppression du § 2.6.1 comme définition de l'identité cadres, comme notion structurante pour notre action et nos propositions syndicales.

Revenons au concept auquel il est fait référence celui de "logique de l'honneur". Ce concept a été répandu par Philippe d'Iribarne il y a une dizaine d'année à partir d'une étude comparative internationale dans une entreprise de la métallurgie.

Citons quelques conclusions de son livre : "La France demeure la patrie de l'honneur, des rangs, de l'opposition du nombre et du vil, des ordres, des corps, des états, qui se distinguent autant par l'étendue de leurs devoirs que