La question des stages en entreprise doit être placée dans le conteste de la professionnalisation des diplômes de l’enseignement supérieur. Ce vaste chantier visite les modalités pédagogiques, les relations université-entreprise et la construction des parcours professionnels des étudiants.

Une démarche qualité

Force est de constater que le stage reste souvent la caution professionnelle de beaucoup de formation sans que les conditions, l’intérêt et le suivi du stage ne soient vraiment explicités.

En prenant la responsabilité des stages dans un département d’école d’ingénieur diplômant 50 étudiants par an et dont la formation inclut trois stages de 4, 10 et 24 semaines, j’ai voulu placer mon action sur le principe suivant : le stage constitue un acte pédagogique qui est partie intégrante de la formation professionnelle. De ce fait l’organisme de formation doit être au cœur du dispositif des stages.

Cette position voulait prendre le contre-pied du sentiment pour les étudiants que la période de stage était une parenthèse dans la formation où on apprenait la « vraie vie » de l’entreprise ; sentiment renforcé par un encadrement un peu distant des enseignants.

Il a fallu convaincre les uns et les autres que le stage n’est pas formateur en soi. C’est une expérience professionnelle qui devrait permettre à l’étudiant de passer du stade des connaissances et capacités acquises dans son établissement à des compétences validées par leur mise en œuvre dans le contexte professionnel. Ce passage nécessite que les conditions favorables soient réunies et qu’on exige de l’étudiant une relecture de son expérience d’un point de vue scientifique et technique – mise en œuvre des connaissances – mais également personnel par l’analyse de l’organisation de so