L’histoire de Parkeon a été mouvementée ces dernières années. C’est aujourd’hui une entreprise sous LBO qui doit supporter la dette des actionnaires. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le principe du LBO permet à l’investisseur d’avoir un effet de levier sur son investissement : il n’apporte que 25 % du montant d’achat de l’entreprise et il fait emprunter le reste par une société créée pour l’occasion. Cette société devient dans le même temps la société mère de l’entreprise rachetée. Elle lui verse tous ses bénéfices qui… servent à payer la dette de l’actionnaire ! Donc l’actionnaire ne paie pas sa dette, il la fait payer par l’entreprise rachetée.

Parkeon est une entreprise qui existe depuis 43 années. Elle est spécialisée dans la fabrication des horodateurs et des automates de vente, de la SNCF ou de parkings pour ne donner que ces exemples. Parkeon appartenait au groupe Schlumberger avant d’être vendue en 2003 au fonds d’investissement Apax Partners pour une valeur de 90 millions d’euros. C’était le début d’une bulle spéculative qui a permis à ce fonds d’investissement de réaliser de gros profits grâce à l’achat puis à la revente de Parkeon. Quatre ans plus tard, en 2007, Parkeon fut revendue, sur-évaluée, pour 260 millions à un autre fonds d’investissement, Barclays Private Equity. Ce fonds pensait vendre à son tour Parkeon trois ou quatre années plus tard pour une valeur de 500 millions d’euros.

Mais en 2008 la crise financière a fait baisser nos résultats. Nous faisions toujours des bénéfices mais pas assez pour éponger la dette de l’actionnaire qui s’élevait à plus de 170 millions d’euros. La situation financière de notre entreprise s’est vite révélée critique à cause du mécanisme financier du LBO. Après deux renégociations de la dette, c’est ICG, un troisième f