« L'hydraulique, c'est pas fini ? ». Quelques mois de sécheresse et nous reprenons conscience combien l'eau est un bien précieux qu'il ne faut pas gaspiller...

Un désastre comme Vaison la Romaine et on redécouvre que la « nature » n'est pas si facile à dompter... Et si en région parisienne revenait une crue « centennale » comme celle de 1910, les dégâts seraient incommensurables.

Pourtant, la France est un pays privilégié où les « catastrophes naturelles », en particulier d'origine hydraulique, restent encore « de taille relativement humaine » alors que dans d'autres continents, elles sont d'une autre ampleur : désertification du Sahel qui contraint à l'exode une bonne partie des populations actives villageoises... paix précaire au Moyen-Orient qui ne peut durer sans une nouvelle répartition plus équitable des ressources en eau... régularisation ou au moins maîtrise partielle des débits des grands fleuves, en Chine par exemple, où malgré des travaux d'aménagement hydraulique déjà considérables, des inondations désastreuses avec des dizaines de milliers de victimes succèdent à de graves périodes de sécheresse.

Le travail ne semble donc pas manquer pour les hydrauliciens français dont les découvertes, le savoir-faire et l'expérience sont connus et reconnus au plan international. Pourtant, les bureaux d'études et entreprises spécialisées dans l'hydraulique n'embauchent plus qu'au « compte-gouttes », plusieurs grandes écoles d'ingénieurs - anciennes pépinières d'hydrauliciens - ont réduit leurs cours de barrages à la portion congrue... Même l'Ecole d'Hydraulique de Grenoble a bien du mal à maintenir chaque année sa section GHO (Génie Hydraulique et Ouvrages) !

Une demande non solvable, une offre non lucrative