Congé formation.

L’idée d’absence sur le temps de travail pour formation est une revendication ancienne des syndicats ouvriers (CFTC en 1952), puis des syndicats d’ingénieurs et cadres confrontés à la nécessité du recyclage au début des années 1960.

En 1965 une convergence d’intérêts fait énoncer par le Ve Plan la nécessité de créer dans le droit du travail un congé formation. La Loi d’orientation et de programme sur la formation professionnelle de 1966 en institue le principe, annonçant des décrets pour sa mise en place. On sait que c’est par voie contractuelle en 1970 que cette mise en place s’est effectuée.

Éducation des adultes.

C’est la désignation de la pratique de formation d’adultes la plus ancienne : l’instruction élémentaire dans ses composantes cognitives, politiques et morales. Elle naît avec le constat qu’illettrisme (60% de la population en 1830) et marche vers la démocratie (à partir de 1848) font dissonance. Concomitamment, l’industrialisation exige également des travailleurs plus éduqués. La politique d’instruction qui amène à l’école de Jules Ferry concerne tout autant la population adulte que les enfants. En 1833, Guizot fait voter une école dans chaque commune, on sait moins que six jours plus tard, il institue un cours d’adultes dans chaque école. Les cours d’adultes sont portés par les instituteurs bénévoles, militants enthousiastes du progrès social par le développement éducatif. Ils sont très fréquentés dans les années 1860-1870 (jusqu’à 830 000 inscrits en 1867). La fonction de l’éducation des adultes est de contribuer à la normalisation d’un niveau d’instruction élémentaire pour l’insertion sociale et professionnelle de toute la population. Les cours disparaissent après la Première Guerre mondiale,