La grève des travailleurs sud-coréens en décembre dernier contre un projet de code du travail qui imposait une flexibilité accrue sans en négocier les enjeux avec des salariés à qui on refusait les libertés syndicales, plus récemment la décision brutale de Renault de fermer Vilvorde en jouant à saute-mouton sur le droit social européen ont remis au premier plan de l’actualité depuis le début de l’année les débats clés autour des enjeux de la mondialisation. La presse a pu alors se demander si on n’allait pas inéluctablement vers le moins disant social au plan mondial, faisant ainsi écho aux inquiétudes des salariés du textile en France face à la délocalisation de certaines de leurs entreprises et aux interrogations syndicales devant le refus de l’OMC de prendre en compte les droits sociaux fondamentaux des travailleurs à la conférence de Singapour en décembre passé.

Un monde sans frontières et sans repère ?

Ainsi, la mondialisation devient de plus en plus clairement le « nouvel horizon » permanent de notre environnement. Elle apparaît à l’évidence comme un processus complexe multiforme ouvert qui annonce un monde sans frontières et de plus en plus sans repère comme l’a rappelé le chercheur Zaki Laïdi à la dernière université d’été de la CFDT consacrée à ce thème de la mondialisation. Cela suffirait à justifier que notre organisation en fasse un de ses thèmes prioritaires comme de resserrer le périmètre de nos interrogations et arriver à mieux formuler des ébauches de réponses à construire avec les salariés. Nous avons choisi également d’en débattre avec les autres syndicats européens et du monde concernés au même titre que nous, de confronter avec les employeurs, et d’échanger avec d’autres acteurs comme les associations de défense des droits de l’homme ou de solidarité internationale ou de défense des consommat