Protection minimale et convention collective

On distingue en Italie deux catégories de cadres. La première est constituée par ceux qui bénéficient de l’ensemble des structures réglementaires dérivant de la convention collective, au même titre que tous les autres salariés (ouvriers, employés, « cols bleus », etc.). En conséquence, ces cadres sont protégés par toute la série de normes négociées entre les employeurs et les organisations syndicales (par exemple en ce qui concerne les questions liées à la durée de travail hebdomadaire, aux heures supplémentaires, à la discipline, etc.).

Seconde catégorie, les cadres qui sont exclus de la convention collective, pour lesquels aucune protection minimale n’est garantie ni exigible, car elle est exclusivement déléguée au rapport individuel avec l’employeur et, lorsqu’elle existe, à la stricte application de la législation nationale erga omnes.

Une telle hétérogénéité de traitement pourrait laisser penser que les cadres de la première catégorie sont nettement privilégiés par rapport à ceux de la seconde. En réalité, on a pu observer des situations de harcèlement moral, de malaise environnemental et de stress individuel, dans le premier cas aussi bien que dans le second. Ce n’est pas un hasard si, malgré la présence d’organisations syndicales généralistes qui garantissent l’application de la convention collective au plus grand nombre, nous assistons à une prolifération de nouvelles organisations et d’associations spécifiques pour les cadres, lesquelles, tout en ne bénéficiant pas de la légitimité pour contracter, tentent de remplir un rôle de support et de stimulation, en essayant de répondre aux exigences réelles de leurs adhérents.

L’employabilité des cadres et la formation

Un autre point critique fondamental dans le monde des