C'est un ouvrage assez technique mais très bien présenté, très clair avec un lexique qui rassemble toutes les définitions des termes techniques qu'on rencontre dans le texte, signalés par un astérisque.

Les questions de population revêtent une grande importance pour l'avenir de la planète et pour les conséquences qu'elles ont sur notre avenir, aussi bien sur les plans économique que social ou politique.

L'ouvrage aborde successivement les aspects français, européens et mondiaux.

Notre pays avec ses cinquante huit millions d'habitants a le double de l'effectif d'il y a deux siècles. Pays le plus peuplé d'Europe après la Russie au début du XIXe siècle, il ne compte que quarante millions en 1946. Cela est dû essentiellement à la baisse de la fécondité qui a commencé dans notre pays dès la seconde moitié du XVIIIe siècle soit près d'un siècle avant tous les autres pays européens, fécondité qui est inférieure à deux enfants par femme dans presque tous ces pays maintenant : 1,2 en Espagne et en Italie ; 1,3 en Allemagne ; 1,6 en France, mais 2,2 en Suède en raison de politiques sociales et familiales dynamiques.

De plus, en raison de la baisse du taux de la mortalité, le nombre de personnes âgées et très âgées va continuer d'augmenter dans tous les pays d'Europe alors que parallèlement, les capacités de prise en charge sociale ou familiales de ces personnes vont diminuer. Et va se poser le problème du financement des retraites. Un chapitre traite de ce problème pour la France.

La théorie de la transition démographique (déséquilibre transitoire de passage entre l'ancien équilibre et le moderne vers lequel on tend) avait prévu la baisse de la natalité qui affecte aujourd'hui l'Europe mais elle n'avait pas prévu que celle-ci serait si forte qu'elle entraînerait une diminution de la population au point que ce sont