Dans notre légitimité de représentation de toute la diversité du salariat, nous prenons régulièrement le temps d’enquêter en proximité, d’interroger les cadres, les ingénieurs, les experts et les managers. Que critiquent-ils ou pointent-ils comme dysfonctionnements ?

La détérioration des conditions de travail

Au travers des enquêtes menées, les cadres soulignent tous l’augmentation de leur charge de travail et une adaptation incessante aux changements. Le contenu de leur travail connait de grande variations. Les interruptions sont nombreuses et la gestion quotidienne des imprévus alourdit des conditions de travail déjà difficiles. Tous ces éléments entrainent une désorganisation constante de la gestion du temps ainsi qu’une impression d’urgence permanente et déstabilisante. Cette surcharge de travail empiète de plus en plus sur la vie personnelle. Elle entretient une porosité des temps professionnels et personnels qui majore d’autant les risques psychosociaux des cadres.

La non-implication des cadres dans les processus de décision

Les cadres sont, dans leurs missions, vecteurs et acteurs de la conduite du changement, mais également victimes de ces transformations dont ils n’ont pas été informés et encore moins associés à l’élaboration. Soigneusement tenus à l’écart du fait de leur rôle charnière, le point de vue et les préoccupations des cadres intermédiaires revêtent néanmoins un caractère important.

Les notions d’autorité fonctionnelle et hiérarchique se confondent et risquent ainsi de se complexifier du fait de ce manque de clarification des lignes hiérarchiques (périmètre d’intervention, niveau de décision, autonomie…).

La non-reconnaissance

Leur travail est d’autant moins reconnu qu’il a la particularité de r