On peut définir ce terme comme l’introduction, la mise en œuvre et la diffusion d’une invention dans la sphère publique visant un meilleur service aux usagers[1]. Ce mouvement succède en France au nouveau management public (NPM[2]) dans les années 2000, même si on retrouve le terme public innovation dès 1976 à la Kennedy School of Government de Harvard aux États-Unis. Le NPM, basé sur une évaluation financière des activités, a montré très tôt ses limites en termes de sens et valeurs pour la gestion publique des ressources humaines. Qu’en est-il de l’innovation publique ?

Protéiforme, l’innovation publique se traduit par des initiatives variées, des écosystèmes structurés, tels que les laboratoires d’innovation publique, les start-up d’État et des territoires, avec la mobilisation d’approches, de techniques ou d’outils qui ont souvent fait l’objet d’une expérimentation au sein du secteur privé. En résumé, se distinguent :  

une approche numérique qui privilégie des réponses aux besoins des usagers sous forme d’applications pour smartphone (comme « TousAntiCovid ») ou de gestion de base de données informatiques, une approche managériale ou organisationnelle qui propose de repenser la manière de travailler, en interne comme en externe, des agents du service public avec une focale sur la relation à l’usager. Cela peut se traduire, par exemple, par la structuration de parcours usagers coconstruits avec des designers.

L’État est commanditaire via des vagues de financement de programmes d’investissement d’avenir (PIA) ou d’appels à projets. En parallèle, se développent de nombreuses initiatives dans les territoires à la fois agiles, proches des usagers et davantage impactés par la nécessité de la frugalité financière.

Un travail public plus collaboratif

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