L’assurance, c’est la vie de tous les jours des citoyens et des Etats. Elle reflète les niveaux de richesse, les cultures et les modes de vie. Le groupe Allianz, présent dans vingt pays en Europe, ajuste son métier à la diversité des usages. Dans des régions d’Europe de l’Est, posséder deux voitures est un signe de réussite sociale. Dans d’autres, on glisse vers la location, le low cost ou le développement des transports en commun. Idem concernant la santé et la sécurité sociale. On ne peut comparer les systèmes et les traditions. Notre métier est de s’adapter à toutes les sociétés.

Cette diversité professionnelle se reflète également dans la gouvernance du groupe. Contrairement à la plupart des groupes français qui ont adopté le système classique des sociétés anonymes, Allianz sépare clairement les fonctions opérationnelles des fonctions stratégiques de la direction. Il y a un conseil de surveillance avec pour mission de valider les choix stratégiques et veiller à leur application. En absorbant AGF, le grand assureur hexagonal, il y a près de dix ans, il a été choisi de créer une « société européenne », société qui peut exercer ses activités dans tous les États membres de l’Union européenne sous une forme juridique unique et commune à tous ces États, définie par le droit communautaire.

Nous sommes douze administrateurs au conseil de surveillance (CS), dont la moitié de représentants des salariés. Quatre Allemands du grand syndicat Ver.di1, un Italien et moi-même. On se réunit plusieurs fois par an à Munich avec notamment le souci d’apprendre à se comprendre, à se connaître et à trouver ce qui nous correspond à tous. C’est aussi cela, le compromis. La représentation des actionnaires compte une double voix par le Président du Conseil issu de ses rangs, en cas de blocage 6/6. Elle n’a jamais eu à s’en servir. Je constate au quotidien des