« Un bon schéma dit mieux qu’un long discours » dit-on, on en trouve la preuve dans le schéma ci-dessus, extrait de « L’économie française » un des derniers livres sortis aux Editions La Découverte dans la collection « Repères » qui est dans son ensemble d'une grande qualité. Il montre de façon très claire que depuis vingt ans le nombre d’emplois non aidés est à peu près stable dans notre pays, et que ce sont les mesures de gestion sociale de l’emploi et le chômage (« ouvert » ou pas) qui ont répondu à l’augmentation de la population active et potentiellement active.

Le même ouvrage, dans un autre chapitre, montre bien comment le plan Juppé de réforme de la Sécurité sociale correspond au maintien de la protection sociale universelle et rejette « la voie de la privatisation rampante qui aurait consisté à poursuivre dans la voie du déremboursement, de la concentration des prestations sur les catégories défavorisées et sur l’incitation au recours à l’assurance privée pour les classes moyennes et supérieures », tout en notant que si cela semble vrai pour la santé, cela l’est beaucoup moins dans le domaine des retraites et de la famille.

Finance, comptabilité... Pour les profanes, cela se ressemble. Deux des derniers ouvrages de la collection, respectivement signés par Christian Pierrat d’une part et Michel Capron et Michèle Lacombe-Saboly de l’autre, montrent bien qu’il s’agit de disciplines très différentes. La politique financière est l’obligation de moyens : mettre en œuvre une véritable politique financière afin de répondre à leur obligation de résultat : faire fructifier les fonds qui leurs sont confiés. Mais, dit Christian Pierrat, la gestion financière « a été longtemps influencée, pour ne pas dire « colonisée », par la comptabilité » et « il en résulte une déviation du raisonnement qui condu