La formation tout au long de la vie entretient des liens étroits et multiples avec la sécurisation des parcours professionnels : elle vise les mêmes objectifs, faciliter l’insertion professionnelle et l’accès à un emploi qualifié, préserver l’employabilité, contribuer à la professionnalisation et à la promotion professionnelle et sociale. Elle prépare et accompagne les mutations, transitions, mobilités, mais aussi les « accidents » professionnels…

La personne au centre du jeu

Les deux concepts placent la personne au centre des enjeux, des règles et procédures des politiques mises en œuvre pour atteindre l’objectif de « sécurisation ». Chaque parcours est en effet singulier comme le sont la succession des activités et des décisions qui caractérisent la vie d’une personne. Certes, les parcours peuvent être construits, structurés, organisés tels que des cursus de formation, ou des « carrières » professionnelles, ils peuvent être regroupés dans des typologies pour en faciliter la gestion (parcours d’insertion, de professionnalisation, de mobilité choisie ou subie…), il reste que le concept même de parcours est consubstantiellement lié à celui d’« individu acteur », d’individualisation et de personnalisation des droits.

Cette volonté de placer la personne au centre des systèmes sociaux n’est pas spécifique à l’espace professionnel. La législation a en effet créé les parcours coordonnés de soins et de santé, les parcours d’accès la fonction publique, les parcours pour personnes handicapées… La thématique de la sécurisation des parcours professionnels s’inscrit dans un enjeu sociétal plus large que celui de la vie professionnelle et a fortiori de celui de la formation tout au long de la vie. Le récent rapport du Conseil économique et social consacré à la sécurisation des parcours rend d’ail