Syndex a développé un réseau de filiales et d’implantations en Europe. La difficulté à introduire le droit à l’expertise pour les représentants du personnel dans les différentes législations nationales reste néanmoins un obstacle à notre développement, même s’il y a eu des évolutions législatives récentes favorables, voire d’intéressantes jurisprudences. Il s’agit de renforcer notre capacité d’accompagner les élus et syndicalistes au niveau national et local dans chaque pays d’implantation, en partenariat avec les organisations syndicales nationales, via des études et des expertises (quel que soit le cadre légal), dans des contextes, de fusion-acquisition, de restructurations ou de suivi régulier de la marche des entreprises et de leurs filiales. Mais aussi de développer notre capacité d’accompagner des Comités d’entreprise européens en mettant en place des équipes pluridisciplinaires et plurinationales, à géométrie variable selon les configurations, dans le cadre de partenariats renforcés avec les Fédérations Syndicales Européennes et la CES. Autant d’enjeux importants à l’heure de la globalisation des entreprises.

 

Allemagne, la codétermination sous pression

En France, l’idée que les représentants de salariés « cogèrent » les entreprises outre-Rhin évoque autant d’engouement parmi les syndicalistes qu’elle crée de bouffées de panique côté direction. Le modèle de codétermination (Mitbestimmung) renvoie à une participation forte des représentants des travailleurs dans la gouvernance de l’entreprise. Ce modèle se déploie deux niveaux différents. Dans des sociétés d’au moins cinq salariés, les travailleurs peuvent demander la création d’un Betriebsrat ou Conseil d’entreprise (CE). Les sociétés de taille plus importante doivent, par ailleurs, mettre en place un conseil de surveillance dans lequel entre un tiers - pour les sociétés de plus de 500 salariés - et la moitié - dans des entreprises employant au