En ce qui concerne l’évolution des effectifs cadres, qui reflète le moral des entreprises, l’attentisme est de mise pour 2010. Ainsi 8% d’entre elles envisagent de l’accroître – soit 1 point de moins que pour 2009 – et 8% de le réduire – soit 1 point de plus qu’il y a un an. Le risque que la part des entreprises qui ont l’intention de diminuer les effectifs de cadres soit supérieure à celles qui envisagent de l’augmenter est important et traduit l’inquiétude latente des recruteurs.

Dans l’Industrie, la baisse importante des recrutements de cadres se poursuivrait. Et même si les entreprises maintiennent leurs investissements, ils ne suffisent pas à enrayer le mouvement. Au total, cette baisse se situerait dans une fourchette comprise entre -14% et -23%. Les deux autres secteurs fortement touchés seraient ceux de la Construction et du Commerce, avec des baisses possibles allant respectivement de -6% à -11% et de -4% à -11%.

En revanche, les Services feraient de la résistance et pourraient stabiliser leur niveau d’embauches (avec une fourchette de prévisions comprise entre -8% et +1%). Cette relative bonne tenue explique en grande partie la baisse plus modérée du volume des embauches de cadres en 2010 par rapport à 2009. Elle traduit aussi une concentration plus forte du marché de l’emploi cadre, ce qui est synonyme de fragilité.

Les jeunes diplômés en première ligne

Dans cette période morose, les débutants (moins de un an d’expérience) seront en première ligne et devraient connaître une diminution drastique des opportunités sur le marché. Ainsi les recruteurs devraient baisser de -20% à -27% leurs embauches de jeunes diplômés au statut de cadre. Le niveau de recrutements de débutants serait équivalent à celui de 1993, mais