Avec ce livre, Laurent Baumel défend « une certaine idée de ce que peut être le “moment réformiste” de la gauche française ». Il défend ainsi un réformisme assumé, un réformisme actualisé, résolument social-démocrate, en un mot un réformisme radical « qui veut lier l'adaptation de l'État social à de nouveaux progrès ».

Définissant le réformisme comme « un compromis et une volonté de transformer le capitalisme, au nom de la justice sociale, mais sans l'abolir, au nom de l'efficacité », il propose de conforter la voie d'un « réformisme de gauche » ou, mieux encore, d'un « réformisme social-démocrate ».

Avec ce que cela comporte de confrontation des logiques et de compromis réformistes, mais aussi de leviers d'action et de marges de manoeuvre pour une meilleure régulation sociale, fondée sur une légitimité démocratique.

Passant en revue un certain nombre de nécessités et d'urgences sociales, il invite à quitter « la passion révolutionnaire » ou « la rupture » des bateleurs d'estrade pour entrer dans une démarche active de confrontation, d'analyse et de construction de solutions neuves prenant en compte les nouvelles inégalités et essayer de reconstruire des solidarités entre les personnes et les groupes sociaux.

Un discours en phase avec nos orientations CFDT, des analyses à partager dans ce temps incertain de la campagne présidentielle, mais aussi un appel à s'engager dans le temps long des réformes radicales, des réformes en profondeur donnant de la perspective aux réformes nécessaires. En quelque sorte un appel à faire mouvement pour un réformisme d'avenir.