Dans cet ouvrage complet et riche, la variable des «35 heures» permet des analyses multiples et pluridisciplinaires non seulement sur les contextes socio-économiques des pays européens qui influent sur la représentation des enjeux de la durée du travail, mais aussi sur les modalités historiques et contemporaines de la négociation et de l’action publique. Les auteurs se servent ainsi d’un angle d’approche inédit pour constituer une analyse exhaustive des enjeux économiques, politiques et sociétaux mis en avant par cette problématique éminemment actuelle dans l’Union européenne comme en France. Enfin, l’ouvrage oscille utilement entre l’analyse théorique et l’analyse de cas et permet ainsi de mieux comprendre le rôle des acteurs dans le façonnement de l’action publique.

Dans un contexte où la négociation semble avoir de plus en plus les faveurs des politiques, une telle lecture permettra de saisir ce qui se joue dans les évolutions actuelles des processus de décision institutionnels et leurs multiples implications.