La CFDT Cadres revendique en matière de rémunération la réhabilitation des deux volets, individuel et collectif, lors de la négociation salariale annuelle. Comme les autres salariés, les cadres doivent bénéficier d’augmentations collectives, destinées au minimum à garantir le maintien de leur pouvoir d’achat ; quant aux augmentations individuelles, elles font elles aussi partie de la négociation salariale. Il ne s’agit pas en cette matière de s’en tenir aux chiffres, mais plutôt d’encadrer et de négocier les conditions d’une individualisation qui ne saurait être décidées sur des critères iniques.

Aujourd’hui, le mode de pilotage des entreprises et des administrations est largement dominé par la rentabilité financière, faisant abstraction de la valeur travail sur laquelle repose l’essentiel de leur performance. Remettre le travail au cœur des préoccupations est un enjeu majeur pour les organisations syndicales ; cela impose un examen critique des outils de gestion en vigueur dans les entreprises et administrations. Cela suppose aussi d’intégrer dans l’évaluation de la performance des critères liés à la qualité du travail et aux conditions de sa réalisation. La négociation collective sur les salaires peut ainsi être l’occasion d’une réflexion sur la performance, sur l’articulation entre l’individuel et le collectif, voire sur les modes de gestion. A travers les salaires, c’est en effet toute l’organisation du travail qui peut faire l’objet d’une interrogation et d’une évaluation. Enveloppe globale et enveloppes par activité, fonctions bénéficiaires, critères d’attribution, voies de recours sont autant de sujets qui peuvent et doivent intégrer le champ de la négociation collective annuelle.

On soulignera à cet égard deux accords signés récemment, et qui vont dans le bon sens.

Le premier est un accord de branche signé en décembre 2004 par le fédération Chimie-