Parité, mixité, égalité professionnelle : le thème est à la mode ; d’ailleurs la CFDT (dont la lutte pour l’égalité professionnelle et la mixité sont des thèmes revendicatifs depuis longtemps) est représentée dans la plupart des instances créées récemment pour qu’enfin ces valeurs entrent dans la vie quotidienne et donc professionnelle des femmes.

Il nous a paru intéressant à la FGA-CFDT1 de montrer les taux de masculinité des instances de recrutement, d’évaluation et des postes de responsabilité au sein de l’INRA2.

Pour accomplir ses missions3 l’Institut emploie des chercheurs (intégrés dans la catégorie A4 de la fonction publique). Cette catégorie correspond à celle des cadres dans le privé ; c’est là que les inégalités nous semblent les plus flagrantes alors qu’il est bon de rappeler ici que : «L’accès des femmes aux lieux de décision est une condition nécessaire de l’égalité dans la sphère économique»5.

Trois documents : un rapport INRA/ SERD, le bilan social 1998 et l’annuaire de l’Institut nous ont renseignés et permis de mettre en évidence le scandaleux barrage (le fameux « plafond de verre ») auquel se heurtent les femmes pour accéder aux postes de responsabilité.

En premier lieu, le rapport INRA/SERD6 nous apprend que «la population des docteurs qui trouvent un emploi immédiatement après la thèse est essentiellement masculine, issue d’une école d’ingénieurs et titulaires d’un financement ASC7… (les) docteurs, qui s’insèrent plus tardivement, après un post-doc et un ou plusieurs CDD (sont) majoritairement féminins et de for