« Un sous-traitant coûte moins cher, il est disponible à tout instant, on peut lui demander de partir ou de se renforcer n’importe quand, il dispose des techniques les plus modernes de sa spécialité ».

Ce discours a largement contribué à l’augmentation très rapide de la sous-traitance dans l’industrie chimique ces dernières années. Les corps d’état, si puissants et nombreux dans nos usines des années soixante, ont quasiment disparu.

Certains arguments sont incontestables : un service à vocation généraliste ne peut suivre l’évolution de toutes les techniques mise en œuvre pour la maintenance d’une usine chimique. Des choix sont nécessaires, entraînant l’abandon de certaines spécialités.

Ainsi les moyens de levage sont devenus très coûteux. Aucune usine n’a l’usage d’une grue de 400 tonnes toute l’année. Par contre, une entreprise extérieure spécialisée saura en amortir l’investissement sur un nombre plus important d’interventions. Son conducteur sera plus expérimenté.

Une usine de chimie ne peut plus construire elle-même des réacteurs : l’investissement d’un appareil de soudage automatique est très coûteux, les réglementations sur la construction changent souvent, les matériaux évoluent très vite...

Sous-traitant et donneur d’ordre sont des entreprises indépendantes et autonomes

Le slogan du sous-traitant toujours moins cher ne précise pas qui est cette entreprise parfaite, économe, disponible, à la pointe de la technique ?

La sous-traitance est arrivée au gré des opportunités de départ en retraite des professionnels internes, des investissements importants conduisant à des sauts technologiques, des créations d’entreprise par du personnel ayant démissionné...

La taille de ces entreprises est très va