Ce petit livre poursuit son œuvre critique du management, déjà formalisée, dans « Le mythe de l’entreprise, critique de l’idéologie managériale » (1995).

Le sous-titre retenu ici : « Pour le retour du bon sens » indique la voie choisie. D’entrée de jeu Jean-Pierre Le Goff précise ainsi, qu’il faut « rompre avec le jargon et « la langue de bois » propres à certains milieux du management et de la formation » puis, il poursuit : « l’inflation des outils est en fait significative de la dissolution d’un certain bon sens au profit d’une approche instrumentale de l’être humain ».

En s’appuyant sur « la parole et la pratique des acteurs » l’auteur distingue quatre dimensions fondamentales de l’activité de management : une éthique en situation, des qualités humaines, des savoir-faire et des compétences.

L’ambition du livre, pour reprendre les propos de l’auteur est donc de « défendre le professionnalisme contre l’idéologie, redonner sa place à l’expérience contre la fétichisation des outils, promouvoir la culture générale contre la sous-culture managériale et la confusion ambiante ». Sur ce dernier point, l’auteur insiste sur l’importance de la formation au management. Il relativise cependant cette formation en indiquant qu’« il y aura toujours quelque chose qui ne s’apprend pas par la formation en stage ».

En résumé, un livre clair, décapant dont nous recommandons la lecture.