Les cadres italiens sont nés légalement par le fait de la loi 190 de 1985 qui substitue au premier alinéa de l'article 2095 du code civil le texte suivant «les prestataires de travail subordonné se distinguent en dirigeants, cadres, employés et ouvriers», ajoutant ainsi la catégorie intermédiaire des cadres aux trois déjà existantes.

La loi créatrice

«L'Italie, par rapport aux principaux pays européens, paie un retard historique à l'égard de l'intérêt porté aux problèmes des cadres. L'attention pour cette catégorie professionnelle naît à la fin des années soixante-dix, après une célèbre marche de quarante mille employés et cadres à la FIAT de Turin. A la suite des pressions et des revendications avancées par cette catégorie, on obtint en 1985 la rédaction de la loi 190 qui, pour la première fois, donne une reconnaissance légale à la catégorie cadre aux différents niveaux de négociation collective» résume Silvano Scaiola, de la CISL-Quadri.

La loi 190 reconnaît l'existence des quadri mais seulement dans certains secteurs, en particulier l'administration publique ignore cette notion, alors même que les quadri y sont facilement identifiables, déplore Roméo Scarpati, secrétaire général de la CIQ-UIL.

«Les représentations syndicales unitaires, élues dans environ la moitié des entreprises italiennes, ne s'intéressent guère aux problèmes des cadres, déplore Gian Filippo Della Croce, le président de l'AgenQuadri-CGIL, seules trois pour cent d'entre elles s'en sont préoccupées».

Les quadri sont inclus dans les conventions collectives alors que les dirigenti (et la catégorie intermédiaire entre les uns et les autres que sont les funzionari dans certains secteurs te