Le concept d’intelligence artificielle (IA) est sous les feux de la rampe. Le PDG de Google l’a comparé à la découverte... du feu. Les investisseurs en capital-risque investissent massivement. Des gouvernements clament leur ambition de faire de leurs pays respectifs des leaders dans le développement de l’IA. Il y a lieu de débattre à quel point l’AI sera réellement intelligente d’ici dix ans. Certains disent que le battage médiatique est réel ; d’autres prétendent que nous reviendrons à la raison d’ici peu. Quelle que soit l’ampleur de l’IA au début du vingt-et-unième siècle, elle aura de profondes répercussions sur le travail.

Automatiser les tâches cognitives

Qu’est-ce qui est nouveau ? L’IA peut accomplir une tâche dans un laps de temps infiniment plus court et, dans certains cas, avec bien plus de précision. L’IA peut « augmenter » le travail humain. L’application à la main-d’œuvre n’est cependant en théorie pas trop différente des autres sauts technologiques. Tout au long de l’histoire, nous avons transféré des tâches de l’homme aux outils et aux machines-outils. Nous avons inventé la roue et d’autres technologies de transformation similaires. La mécanisation est également apparue, de même que les inventions dans les domaines de l’énergie et de l’électricité. Ensuite, la production en série et l’automatisation. Nous assistons à l’avènement de « l’usine intelligente », où les robots d’assemblage, les programmes informatiques et la logistique d’expédition ont des moyens de communication entre eux ainsi qu’avec les humains dans les usines et les bureaux de ces usines. Dans cette perspective, l’IA est la prochaine étape dans un contexte de production en constante évolution, et (idéalement) en voie d’amélioration. Car la particularité de l’IA est qu’elle permet d’automatiser les tâches cognitives.