Plusieurs évènements récents nous ont rappelé combien, malgré les discours sur la croissance, l’embellie économique, les salariés restaient fragilisés par les plans de restructurations, les opérations de fusions-acquisitions, les relocalisations d’activités.

La recherche de la compétitivité par les coûts, la primauté de la finance, de la rentabilité à court terme au détriment du long terme, la priorité accordée aux actionnaires sont de plus en plus les modèles dominants de gestion. Les salariés sont trop souvent la principale si ce n’est la seule variable d’ajustement en cas de crise ou d’adaptation de l’outil industriel.

Amazon, Danone, Marks et Spencer, AOM, Air Littoral, Air Liberté, Magneti Marelli, Honeywell, Case, Philips, Valéo, Bosch… autant de situations, certes bien différentes, qui ont pour conséquences des plans sociaux lourds, des pertes d’emplois, des coûts externalisés sur la collectivité, montrant, le cas échéant, le dévoiement du licenciement économique, comme seul élément d’un plan social.

Autant de situations qui mettent en évidence la nécessité de nouveaux modes de régulation, la nécessité de l’anticipation et de l’investissement industriel, de s’interroger le plus en amont possible sur les critères qui sous-tendent les choix stratégiques, les choix d’investissement, les choix de gestion. La CFDT Cadres condamne fermement cette recherche systématique de profits importants à court terme au détriment de toute stratégie industrielle construite sur un développement à moyen et long terme, créateur d’activités et générateur d’emplois.

La responsabilité sociale et sociétale des entreprises ne doit plus être ignorée. Elle est clairement engagée dans ces vastes plans de restructurations. Les procédures d’information et de consultation des salariés, tant au niveau national qu’européen doivent être respectées, leur non respect sanctionné.