La balle est bien maintenant dans le camp des partenaires sociaux. Réunis au siège du Medef, les responsables des organisations patronales et syndicales ont décidé – pour améliorer la situation de l’emploi des salariés – du principe d’une négociation « sur la modernisation du marché du travail, portant sur la sécurisation des parcours professionnels, le contrat de travail et l’assurance-chômage », ainsi libellée dans le relevé de décision. Ils envisagent également de s’attaquer à « la représentativité syndicale et au développement de l’espace contractuel ».

Une négociation autonome sur un chantier majeur

Les choses sérieuses commencent donc. Elles sont l’aboutissement des travaux de « délibération sociale », amorcés en octobre 2006, une démarche dans laquelle la CFDT a pris une large place, saisissant dès lors une opportunité de relancer un dialogue social devenu difficile du fait notamment de la politique sociale peu concertée du gouvernement Villepin. Les quelque vingt-et-une réunions des groupes de travail et du comité de suivi ont débouché à la fin du mois de mai sur un état des lieux portant sur la mise à plat de l’Assurance-chômage, le contrat de travail et la sécurisation des parcours. Il s’agit, pour la CFDT, « d’un socle à partir duquel se dessine le contour de la négociation ».

Les recevant chacun tour à tour, le nouveau président de la République et son chef du gouvernement ont pris acte de la volonté des partenaires sociaux de donner suite à ce travail par une négociation sur l’emploi. S’est ainsi affirmée en France l’autonomie de la négociation collective sur un chantier majeur de la politique sociale. À noter que le relevé de conclusions mentionne les trois organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) et seulement quatre des cinq organisations, la CGT s