Dans un contexte de chômage de masse le diplôme reste globalement une arme pour trouver un emploi, même si la nature du cursus suivi induit de nombreuses disparités. Cependant dans le climat actuel le diplôme n’est plus la seule valeur prise en compte par les employeurs, qui s’intéressent également à d’autres critères comme le niveau de professionnalisation du candidat.

De nouvelles exigences

Le monde du travail est aujourd’hui beaucoup plus mobile. On ne travaille plus forcément toute la vie dans la même entreprise, dans la même branche. Il est donc essentiel que les formations universitaires prennent en compte cette dimension dans les savoirs, les savoir-faire et les compétences qu’elles dispensent ainsi que la capacité à donner à l’étudiant une certaine connaissance et expérience du monde du travail.

L’enseignement supérieur est caractérisé par une organisation duale avec d’un côté un petit million d’étudiants en classe préparatoires, écoles d’ingénieurs et autres grandes écoles pour lesquels l’Etat consacre entre 12 000 et 14 000 euros par étudiant, et de l’autre les 1,4 millions d’étudiants inscrits à l’université pour lesquels l’Etat consacre à peine 6850 euros par étudiant, soit 25% de moins que la moyenne nationale sans parler des moyennes européenne ou mondiale.

Nous n’avons pas un enseignement supérieur, mais trois. Le premier, celui des classes prépa, des grandes écoles et des écoles d’ingénieur, repose sur un système tubulaire assurant une bonne insertion professionnelle et une sélection précoce. Symbole de l’école de l’égalité des chances il s’agit en réalité du plus grand mythe de l’école républicaine. Les impératifs financiers écartent les plus fragiles. Les étudiants issus des milieux populaires populaires ne s’y projettent même pas et ce n’est pas la