L’apparition des coachs, des risques psychosociaux sont les symptômes sociaux d’une modification importante des paradigmes habituels de la représentation du lien au travail chez chacun. Ce lien désormais est susceptible d’apparaître « en souffrance » et des fonctions spécialistes sont appelées à sa rescousse. S’il en est ainsi, c’est que quelque chose a changé : jusqu’à présent chaque fois que l’homme s’est trouvé au travail, le sens de son action était fourni par le monde qui l’entourait, à savoir : la survie, le besoin, l’économie, les nécessités de confort, les parents, l’histoire, la culture, l’idéologie, la religion, la nation... toutes organisations ou institutions qui donnaient abondamment des raisons, bonnes ou mauvaises, de travailler. L’entreprise quant à elle était requise pour fournir l’emploi et l’adaptation au métier.

Or, voilà qu’en moins de trente ans le monde devenant trop petit et sans frontières, les fournisseurs naturels de raisons de travailler présentent de grosses carences symboliques. Le sens du travail s’estompe, et on ne sait plus très bien pourquoi on travaille.

Une situation nouvelle pour le travail : les risques psychosociaux

Le management d’aujourd’hui découvre à travers la problématique des risques psycho ociaux et la mode du coaching les conséquences de ces carences majeures : tout se passe comme si chacun devait inventer tous les jours de fragiles et nouvelles raisons de se mettre au travail. Les plus touchés sont les jeunes et les seniors (démotivation et grosse fatigue), pour les autres il reste le stress, l’amertume, le burn-out et les déceptions, la crainte des suicides, l’angoisse de ne plus avoir de travail, la disparition de l’envie de travailler et la peur de ne jamais cesser de le faire.

Et pour préserver la production, les acteurs économiques et so