Les conventions d’objectifs et de gestion (COG) passées entre l’Etat et l’Assurance Maladie comportent ces dernières années une réduction conséquente des effectifs (5080 « équivalents temps plein moyen annuel » ETPMA ont été rendus sur la précédente COG selon un rapport de IGAS en 2017). Concomitamment aux principales missions dévolues au Service Médical de l’Assurance maladie : contrôle des assurés sociaux, des professionnels de santé et d’accompagnement de ces derniers, se sont développés des services en santé (pour les patients diabétiques et asthmatiques par exemple) et des missions relatives à l’accompagnement des assurés en renoncement aux soins (Plate-Forme d’Intervention Départementale pour l’Accès aux Soins et à la Santé, PFIDASS). Par ailleurs, la réponse attendue sur les dossiers est la plupart du temps, imposée par la règlementation, ce qui génère une pression calendaire aux salariés dans leur quotidien.

Dans ce contexte d’effectifs contraints et d’accroissement des missions, la question de la gestion de la charge de travail et sa juste répartition dans les services se posent avec acuité. De même, la conciliation des temps de vie professionnelle et personnelle est un enjeu de qualité de vie au travail pour les salariés et un enjeu de performance pour l’entreprise (réduction subséquente de l’absentéisme).

Fin 2018, la CFDT a signé un accord cadre pour l’entreprise Cnam (Caisse nationale d’assurance maladie et services médicaux, soit aujourd’hui 21 établissements), soit environ 10 000 salariés, relatif à « l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et qualité de vie au travail ». Cet accord doit être décliné au niveau de chaque établissement.

Une disposition de l’article 2 de l’accord prend en compte la possible surcharge de travail ; que cette dernière soit ressentie comme telle