En 2010, 73,3 % des établissements de vingt salariés ou plus du secteur marchand non agricole ont accordé des augmentations générales de salaire à leurs salariés non-cadres et 52 % ont fait de même pour leurs salariés cadres. 66,1 % des établissements ont également accordé des augmentations individualisées pour les salariés non-cadres et 58,4 % pour les cadres. Ces résultats sont tirés de la dernière enquête Reponse qui interroge les représentants de la direction et ceux du personnel sur les pratiques salariales1.

Les chefs d’entreprise peuvent par ailleurs distribuer des primes qui, à l’inverse des augmentations, générales ou individualisées, constituent un mode de revalorisation salariale réversible. En 2010, la moitié des établissements ont ainsi distribué des primes liées à la performance collective, à leurs cadres comme à leurs non-cadres. Près de 60 % ont également distribué des primes liées à la performance individuelle à leurs cadres, et la moitié à leurs non-cadres.

Avec la crise, davantage d’établissements n’ont distribué ni augmentations ni primes

La récession de 2009 s’est répercutée sur le volume d’activité des entreprises comme sur leurs politiques salariales : en 2010, 40 % des établissements de onze salariés et plus du secteur marchand non agricole ont déclaré avoir appliqué une politique salariale restrictive2 pour faire face à la crise3. 13,5 % des établissements de 20 salariés ou plus n’ont distribué ni augmentations ni primes à leurs cadres en 2010, contre 10,6 % en 2004 (voir le tableau infra) […].

Parmi les établissements n’ayant pas accordé d’augmentations ni de primes à