J’éprouve une inquiétude par rapport au sondage, et cela pour quatre raisons principales.

D’une part, on ne peut plus dire, même si les circonstances font apparaître qu’il existe de nombreuses difficultés entre les directions et les cadres, que c’est le cas partout, et surtout dans les PME. Avant, la relation de pouvoir était hiérarchique ; maintenant, il existe une volonté de développer un véritable projet collectif d’entreprise, fédérateur et participatif, tenant compte des intérêts personnels des personnes. Il faut trouver un équilibre entre le projet collectif et fédérateur de l’entreprise et le projet personnel des gens. L’identité de l’entreprise a volé en éclat. Il faut donc retrouver des valeurs, un projet, fondant cette entreprise, particulièrement pour les PME.

D’autre part, les gens, dont les cadres, n’ont pas envie d’être des numéros ; ils veulent avoir une vie personnelle. L’entreprise doit comprendre cela. L’homme est capital pour l’entreprise, c’est une personne, porteuse de compétences, et qui a besoin d’un sens dans sa vie qui ne peut pas être contradictoire avec son sens dans l’entreprise.

Troisièmement, le véritable défi est celui du management. Il faut faire une révolution, regarder l’avenir dans l’entreprise.

Enfin, il faut définir un nouveau contrat social : cela suppose une révolution du management et faire coïncider dans l’entreprise le projet de l’entreprise et le projet privé. Cela pose des questions de temps, de formation, de représentation.

Le titre proposé pour la table-ronde de cet après-midi semble a priori paradoxal et suscite des interrogations. Comment, en effet, en communication ne pas s’interroger sur la transparence et sur ses "miroirs équivoques", selon le beau titre de Louis Quéré, et comment en ressources humaines ne pas s’interroger sur les évolutions des relations contractuelles,