Les technologies de l’information et de la communication disposent généralement d’une image très favorable dans les entreprises. Elles sont considérées comme synonymes de progrès et moteurs de croissance, bénéfiques pour la performance, la productivité et également les conditions de travail.

Parmi les raisons qui incitent cependant à étudier leurs effets sur le travail, l’ampleur des changements qu’elles y ont provoquée justifie une étude attentive. Ce besoin s’est trouvé renforcé par certaines mises en cause qui ont concerné les TNIC lors des récents débats sur les troubles psychosociaux.

L’émergence possible de risques nouveaux pour la santé au travail a incité la Direction Générale du Travail, en liaison avec le Centre d’Analyse Stratégique, à prendre l’initiative d’une première approche de la problématique des liens entre TNIC et conditions de travail. Le rapport « Impact des technologies de l’information et de la communication sur les conditions de travail » en rend compte.

Des effets négatifs connus sur le travail, mais non résolus

Si l’on revient sur les principales mises en cause qui ont concerné les usages des TNIC depuis qu’elles se sont massivement imposées dans les entreprises, il faut constater qu’aucun des problèmes soulevés ne présente de solution définitive.

La surcharge informationnelle provoquée par la surabondance des courriels et dont l’entreprise américaine Intel signalait les méfaits dès 2006 (page 90 du rapport) n’est pas réglée, si bien que l’abandon de ce type de messagerie est même envisagé par certaines entreprises. L’intrusion de l’activité professionnelle dans la vie privée grâce aux TNIC mobiles n’a pas régressé non plus alors même que les premiers salariés concernés, les cadres supérieurs dotés de smartphones pour l’essentiel,