C’est en mars 2005 qu’ont débuté les travaux du COE, avec l’audition en groupe de travail du Centre d’analyse stratégique et de la DARES sur l’évolution du marché de l’emploi et des parcours professionnels. Quinze réunions ont suivi jusqu’en janvier 2006, avec pour thèmes le droit du travail et la question du contrat de travail, l’accompagnement des demandeurs d’emploi, l’accompagnement des restructurations. Ces différents thèmes n’épuisent pas le sujet, et en attendant d’avoir abordé des questions comme la formation professionnelle le COE n’a délivré qu’un rapport d’étape.

Il y a flexicurité et flexicurité

La notion de sécurisation des parcours professionnels s’est construite à partir des rapports Boissonnat (1994) et Supiot (1999), puis des travaux menés par les organisations syndicales, les chercheurs et la Commission Européenne (avec la « flexicurité »)

L’idée est née en réaction au sentiment que le marché de l’emploi s’est dégradé pour les salariés : multiplication de discontinuités dans leur parcours, altération de la qualité des emplois et des carrières. Ces deux sens possibles appellent pour une part des réponses distinctes : donner une continuité aux parcours professionnels, promouvoir des emplois de qualité et des parcours professionnels ascendants.

La notion de flexicurité s’est imposée dans le débat public au prix d’un certain manque de précision. Elle ne saurait se réduire à un compromis entre des exigences antinomiques de flexibilité pour les entreprises et de sécurité pour les salariés, car si les entreprises ont besoin de flexibilité, elles peuvent également avoir intérêt au maintien de la stabilité de l’emploi.

De leur côté, les salariés qui recherchent la sécurité ou la stabilité de leur emploi peuvent aussi souhaiter profiter d’une certaine flexibi