Non seulement le numéro de la revue qui leur était consacré était dans la pochette du congressiste mais le projet de résolution générale n'avait pas oublié les professionnels autonomes, leur consacrant une section sous le titre "Professionnels autonomes : une nouvelle réalité".

"Pour les cadres, le travail dit "indépendant" se développe. L'UCC-CFDT a proposé une première définition : Le professionnel autonome possède une expertise et des compétences professionnelles qu'il offre sur le marché des services, notamment aux entreprises. Sous des formes diversifiées, selon le statut juridique utilisé pour son activité, il vend ses prestations, essentiellement intellectuelles, au donneur d'ordre. Devenir professionnel autonome s'inscrit dans un parcours professionnel, mais c'est aussi une réalité économique et juridique.

Ces cadres exercent leurs compétences sous des statuts juridiques diversifiés. Préfigurant une évolution majeure du salariat et de la relation de travail, leurs situations appellent une redéfinition du concept de "travailleur" et, au-delà du salariat, d'un continuum de leur protection sociale.

Indépendants, libres, pour la plupart, de tout lien de subordination, ces professionnels expriment aussi un sentiment de solitude fort, face au marché et au monde professionnel. La question du collectif, du lien social à construire, est souvent posée. Nous devons nous interroger sur le rôle que l'UCC-CFDT, et plus globalement les organisations CFDT, peut jouer ; sur les services spécifiques que nous devons développer ; sur les rapports que nous pourrions avoir avec des organisations professionnelles existantes.

La Fédération Générale des Transports et de l'Equipement avait proposé un amendement consistant à supprimer "sur les services spécifiques que nous devons développer" et à ajouter à la fin la phrase "Il doit