Lorsque nous avons signé à Dijon, en juillet 1997, notre accord emploi local, de nombreux cadres de l’unité ont rapidement compris la difficulté de la tâche qui les attendait. En effet, ils savaient qu’ils héritaient là d’un bébé qui, comme tous les nouveau-nés, allait leur réserver des joies (ils l’espéraient mais n’en étaient pas convaincus) et des peines (ils le redoutaient et de cela ils en étaient persuadés).

Privilégié ! depuis le temps qu’on lui rappelait, il avait fini par l’admettre ; souvent investi d’une responsabilité managériale qui naturellement lui interdisait d’émettre des remarques trop critiques sur les décisions prises par sa direction « z’avez qu’à démissionner, si vous z’êtes pas content ! » le bon cadre EDF GDF (bon étant ici pris au sens de normatif) avait l’habitude d’être tenu pour responsable des dysfonctionnements de son groupe et de ses collaborateurs tandis qu’il devait s’adapter aux dysfonctionnements de sa hiérarchie, mais dans ce cas, les dysfonctionnements changeaient de nom et devenaient des contraintes stratégiques ! Et voilà qu’aujourd’hui, un chapitre entier d’un accord signé entre la direction et deux organisations syndicales le concernait au premier chef (sans jeu de mot !), parce que l’on y traitait de ses conditions de travail, à lui ! Et cela, c’était nouveau...

Partant du principe bien connu, même s’il est égoïste, que l’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, le « à l’époque des faits responsable du personnel que j’étais » proposa à sa direction, comme d’ailleurs l’accord local le prévoyait, la constitution d’un groupe de travail chargé de faire des propositions sur l’organisation du travail des cadres...

Et parce que je ne voulais pas retomber dans les travers que je critiquais par ailleurs, j’insistais pour que l’animation de ce gr