L'accord social signé à France Télécom le 9 janvier 1997 prévoyait à la fois une réduction du temps de travail pour les personnels touchés par un élargissement des horaires d'ouverture à la clientèle et la mise en place de nouvelles formes d'aménagement du temps de travail pour les autres catégories de personnel.

La CFDT, première organisation chez les cadres à France Télécom, insista particulièrement pour que les cadres ne soient pas exclus du dispositif.

Cet accord mit un certain nombre de mois à être décliné auprès des chefs de service. Un certain nombre de cadres ont pu bénéficier des régimes de réduction de la durée du travail même si les freins ont été nombreux.

Toutefois des expérimentations spécifiques ont pu être mises en œuvre : l'une d'entre elles concernait les temps de déplacement.

La direction de la Boucle locale est un service d'expertise et d'ingénierie qui compte deux cent soixante personnes dont cent quatre vingts cadres. Ils sont répartis sur cinq sites (deux en Ile-de-France, un à Nantes, un à Belfort, un autre à Montpellier).

Leur activité les conduit à intervenir à la fois dans les différentes entités de la direction et, du fait un management par projet, dans diverses unités opérationnelles.

La CFDT, majoritaire dans cette direction, signa un accord social décentralisé en septembre 1997, qui comportait un volet sur l'aménagement du temps de travail et une expérimentation sur les temps de déplacement.

Des groupes de travail se sont alors mis en place pour former une équipe projet.

Ils firent tout d'abord le constat suivant : les cadres concernés, qui se déplacent assez régulièrement plusieurs journées consécutives, ont un fort besoin d'information vis-à-vis des services supports (RH et logistique) ; d'autres cadres font