En matière d'embauches, du côté des DRH, nous pouvons entendre tout et son contraire : «le principal frein à l'embauche des femmes est que, sur le marché du travail en fonction des métiers, on trouve plus d'hommes que de femmes». Opinion tempérée par : «aujourd'hui, compte tenu des métiers où nous recrutons, il y a très peu de domaines scolaires d'où les femmes sont absentes».

Faire des enfants n'est plus un handicap car «embaucher une femme avec la perspective qu'elle s'arrête pour des congés maternité, ce n'est pas un frein à l'embauche». De plus, «pour le recrutement d'un nouvel embauché, il y a une décision qui devrait être collégiale en principe».

«Pour le marketing, la vente... il y a une égalité totale des chances en matière d'embauches», souligne-t-on. Belle affirmation tempérée par cette remarque «actuellement, nous avons peu d'embauches. Nous aurions tendance au niveau des jeunes, à embaucher une femme plutôt qu'un homme car elles sont plus mûres».

L'encadrement dans les usines est plutôt masculin et les embauches sont essentiellement masculines notamment dans le secteur laitier qui ne compte que 25 % de femmes.

Gestion des congés de maternité

«La gestion des maternités dans la vente est choquante», soulignent de concert les DRH et les salariés. «On ne semble pas vouloir intégrer ces congés dans les parcours professionnels. Aujourd'hui, malgré le nombre de salariées concernées, la gestion des arrêts pour maternité se fait à la petite semaine. Il faut évaluer le nombre de femmes en âge de procréer, faire une projection de gestion prévisionnelle de ces remplacements. Il faut traiter le problème dans sa globalité. Il faut prévoir le remplacement, l'accueil et le retour de la salariée. Cela est possible».