Une relation de travail est intermédiée lorsqu’un tiers s’entremet dans les rapports qui unissent un travailleur et son donneur d’ordre. A ne pas confondre avec les intermédiaires de l’emploi qui sont des courtiers dont le rôle est de rapprocher offreurs et demandeurs d’emploi (organismes de placement, « job board », service public de l’emploi, etc.).

La France s’est toujours méfiée du travail intermédié et notamment du marchandage (une forme de sous-traitance de main-d’œuvre) tant les abus furent nombreux au XIXe siècle. En 1972, le travail temporaire fut la première exception admise par le législateur. En dépit de son image toujours dégradée, le travail temporaire est la forme juridique la plus aboutie du travail intermédié sur le modèle de laquelle d’autres statuts ont été bâtis. Il en existe aujourd’hui une dizaine dont la plupart ne peuvent être exercés à but lucratif.

Alors que le travail temporaire avait pour objectif de satisfaire la demande de flexibilité des entreprises, certains de ces statuts ont été conçus pour assurer la continuité d’emploi des travailleurs par-delà la discontinuité des périodes de travail accomplies par les intéressés. Là réside l’ambivalence des procédés de mise à disposition de personnel dont certains sont des instruments de flexibilité qui peuvent entraîner des salariés sur la pente de la précarité et d’autres être le moyen de sécuriser un parcours professionnel irrégulier.

C’est le développement du travail « à la mission » qui rend particulièrement attractifs certains de ces statuts pour les cadres. Mais il faut remarquer qu’ils n’épuisent pas tous les besoins car d’autres cadres recherchent des intermédiaires pour les aider à exercer une activité en qualité d’indépendant.

Plusieurs statuts leur sont aujourd’hui proposés. Comment se retrouver dans cette offre juridique pléthorique ? Quel statut