Le conflit existe, c'est une nécessité de la vie démocratique et c'est tant mieux. Pour Guy Groux, le conflit, longtemps cantonné à l'entreprise à l'époque des trente glorieuses se centre aujourd'hui sur les enjeux de la citoyenneté.

«Les nouveaux conflits sociaux agissent comme autant de ressources symboliques, pratiques et politiques, dans le contexte de l'action collective, que cette dernière concerne les communautés de luttes, la production des règles du jeu (social) ou l'émergence de la notion de «territoire(s)» dans les mouvements revendicatifs». Délaissant le conflit de droit, l'enjeu actuel de ces conflits serait « le vivre ensemble » non plus dans la démocratie industrielle mais dans la gouvernance sociale.

Ce n'est pas faux évidemment mais cela n'est pas forcément aussi tranché et nous rejoindrons volontiers l'auteur, qui dans sa conclusion, relève la persistance du rôle de l'Etat qui «codifie et légitime des règles dont l'initiative ne lui appartient pas toujours - voire de moins en moins». D'où l'importance essentielle de la décision politique.

A lire également «LES TRANSFORMATIONS DU SYNDICALISME EN FRANCE», Jacques Kergoat - Danièle Linhart

Problèmes politiques et sociaux - La Documentation Française n° 801, 10 avril 1998, 45 francs.

Recueil d'articles de presse sur ce sujet.