Si je me permets d’évoquer mon parcours personnel, ce n’est pas pour me justifier d’avoir participé au 13e congrès de la CFDT Cadres qui s’est tenu à Nîmes du 17 au 19 juin 2009. Son intitulé, « Changer la donne », et la lecture rapide du rapport d’orientation m’ont en effet convaincu, malgré une charge de travail en constante augmentation, qu’il valait mieux, dans un contexte de fortes turbulences pour la recherche française, que notre syndicat des personnels INRA y soit pleinement représenté à la fois par des chercheurs et des ingénieurs.

En effet, il m’a semblé que, face à la crise, il était primordial que la CFDT porte également la parole des cadres et singulièrement ceux travaillant dans le secteur de la Recherche et du Développement : une motion d’actualité, rédigée par des camarades du secteur, affirmait « la France et l’Europe auraient besoin d’une politique forte et affirmée de recherche et de développement, d’innovations compatibles avec une politique industrielle soucieuse de développement durable et créatrice d’emplois hautement qualifiés » et il s’agissait pour nous de la soutenir. De fait, ce congrès a voté plusieurs résolutions concernant les personnels de la Recherche qui méritent quelques commentaires afin d’en apprécier pleinement la portée.

La première se prononce « pour une présence active de représentants syndicaux dans la gouvernance des pôles de compétitivité et autres organismes tels que les clusters ou les PRES (Pôles de recherche et d’enseignement supérieur) ». Cette dynamique de restructuration suscite en effet des attentes sur les engagements budgétaires en termes d’emplois scientifiques mais également de fortes interrogations chez les personnels, comme l’a montré la constitution du collectif « Sauvons la Recherche ». De ce point de vue, les structures syndicales peuvent être des r