L’innovation n’est pas l’apanage de la technique. L’émergence et la mise en œuvre de dispositifs innovants dans le domaine social est aussi du fait des partenaires sociaux1.

Dans les revendications autour des lanceurs d’alertes, du congé paternité ou du compte personnel d’activité, les organisations syndicales sont souvent à la pointe de l’innovation. Dans le domaine du paritarisme, nous avons aussi souvent été précurseurs de révolutions silencieuses. L’intérêt étant aussi de passer du dire au faire et aux travaux pratiques dans le cadre des marges de manœuvre qui nous sont octroyées.

Nous prendrons deux exemples, les axes prioritaires de l’action sociale Agirc-Arrco et l’investissement socialement responsable.

L’action sociale des régimes complémentaires de retraite Agirc et Arrco.

Les organisations syndicales et patronales ont une activité peu connue au niveau de l’innovation sociale. Dans le cadre de l’action sociale des régimes complémentaires de retraite, l’Agirc-Arrco, les partenaires sociaux ont développé des axes de travail bien souvent en amont de questions sociétales.

L’idée maîtresse est que les régimes complémentaires ne sont pas la puissance publique ni des acteurs de marché. Leur mission d’intérêt général leur confère cependant une responsabilité à agir sans chercher à tout faire. Dès la création des régimes la mise en place d’une action sociale à destination des ressortissants (salariés ou retraités) a été une première réponse. Les réponses d’hier évoluent et peuvent inspirer celles d’aujourd’hui ou laisser place à de nouveaux modes d’action. Dans ce contexte et dans un espace budgétaire contraint, les régimes Agirc-Arrco ont développé une action sociale basée sur le triptyque « innovation, complémentarité et exemplarité ».